Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l'Eternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes pensées au-dessus de vos pensées.
Car Qui a connu la pensée du Seigneur, Pour l'instruire? Or nous, nous avons la pensée de Christ.
Pourquoi, ô Eternel! te tiens-tu éloigné? Pourquoi te caches-tu au temps de la détresse? Le méchant dans son orgueil poursuit les malheureux, Ils sont victimes des trames qu'il a conçues. Car le méchant se glorifie de sa convoitise, Et le ravisseur outrage, méprise l'Eternel. Le méchant dit avec arrogance: Il ne punit pas! Il n'y a point de Dieu! -Voilà toutes ses pensées. Ses voies réussissent en tout temps; Tes jugements sont trop élevés pour l'atteindre, Il souffle contre tous ses adversaires. Il dit en son coeur: Je ne chancelle pas, Je suis pour toujours à l'abri du malheur! Sa bouche est pleine de malédictions, de tromperies et de fraudes; Il y a sous sa langue de la malice et de l'iniquité. Il se tient en embuscade près des villages, Il assassine l'innocent dans des lieux écartés; Ses yeux épient le malheureux. Il est aux aguets dans sa retraite, comme le lion dans sa tanière, Il est aux aguets pour surprendre le malheureux; Il le surprend et l'attire dans son filet. Il se courbe, il se baisse, Et les misérables tombent dans ses griffes....
Jusqu'à quand, ô Eternel?... J'ai crié, Et tu n'écoutes pas! J'ai crié vers toi à la violence, Et tu ne secours pas!
Malheur à qui conteste avec son créateur! -Vase parmi des vases de terre! -L'argile dit-elle à celui qui la façonne: Que fais-tu? Et ton oeuvre: Il n'a point de mains? Malheur à qui dit à son père: Pourquoi m'as-tu engendré? Et à sa mère: Pourquoi m'as-tu enfanté? Ainsi parle l'Eternel, le Saint d'Israël, et son créateur: Veut-on me questionner sur l'avenir, Me donner des ordres sur mes enfants et sur l'oeuvre de mes mains? C'est moi qui ai fait la terre, Et qui sur elle ai créé l'homme; C'est moi, ce sont mes mains qui ont déployé les cieux, Et c'est moi qui ai disposé toute leur armée.
Cantique d'Asaph. Pourquoi, ô Dieu! rejettes-tu pour toujours? Pourquoi t'irrites-tu contre le troupeau de ton pâturage? Souviens-toi de ton peuple que tu as acquis autrefois, Que tu as racheté comme la tribu de ton héritage! Souviens-toi de la montagne de Sion, où tu faisais ta résidence; Porte tes pas vers ces lieux constamment dévastés! L'ennemi a tout ravagé dans le sanctuaire. Tes adversaires ont rugi au milieu de ton temple; Ils ont établi pour signes leurs signes. On les a vus, pareils à celui qui lève La cognée dans une épaisse forêt; Et bientôt ils ont brisé toutes les sculptures, A coups de haches et de marteaux. Ils ont mis le feu à ton sanctuaire; Ils ont abattu, profané la demeure de ton nom. Ils disaient en leur coeur: Traitons-les tous avec violence! Ils ont brûlé dans le pays tous les lieux saints. Nous ne voyons plus nos signes; Il n'y a plus de prophète, Et personne parmi nous qui sache jusqu'à quand... Jusqu'à quand, ô Dieu! l'oppresseur outragera-t-il, L'ennemi méprisera-t-il sans cesse ton nom?...
Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu.
Toutefois, mon pied allait fléchir, Mes pas étaient sur le point de glisser; Car je portais envie aux insensés, En voyant le bonheur des méchants. Rien ne les tourmente jusqu'à leur mort, Et leur corps est chargé d'embonpoint; Ils n'ont aucune part aux souffrances humaines, Ils ne sont point frappés comme le reste des hommes.